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Un ancien religieux réclame une retraite décente à Besançon
70,95 € : c'est la retraite que perçoit un ancien religieux de l'ordre de Montfort, qui est pourtant resté près de 20 ans au service de l'Eglise. Il assigne aujourd'hui en justice son ancienne congrégation et la Caisse des cultes, afin de tenter d'obtenir 58,92 € de plus chaque mois, au titre de ses années de noviciat.
Quelques jugements de ce genre ont déjà eu lieu en France, mais c'est une première en Franche-Comté.
Cet homme de 78 ans, aujourd'hui domicilié près de Pontarlier, a été religieux montfortain d'août 1953 à novembre 1972. Or la Cavimac (Caisse de vieillesse et d'assurance-maladie des cultes) considère qu'il n'a validé que 29 trimestres d'activité, sa période de noviciat n'étant pas comptabilisée.
Pourtant, l'ancien religieux rappelle que "lors du noviciat, on était soumis au même règlement que les religieux. Pas le droit de retourner dans sa famille, on était pris en charge, nourri, logé. [...] La congrégation pourvoyait à ma subsistance, assurait mes droits à la santé et aurait dû ouvrir des droits à la retraite."
Pour cet homme, c'est "comme si un employeur n'affiliait pas un salarié à l'essai ou pas encore titularisé". Mais pour la congrégation, le noviciat est assimilé à "une formation", et n'ouvre donc pas de droit à la retraite...
Le tribunal des affaires de sécurité sociale de Besançon devra prochainement juger si oui ou non, cet ancien religieux peut prétendre à une meilleure retraite. D'autres jugements de ce genre ont déjà eu lieu en France, avec des résultats divers : à Caen, les plaignants ont été déboutés, à Rennes, Annecy et la Rochelle ils ont eu gain de cause.
L'ancien montfortain a par ailleurs saisi le tribunal de grande instance pour tenter d'obtenir des arriérés de retraite.
Dans tous les cas, le septuagénaire sait que sa retraite de religieux restera très faible : "la retraite de base des anciens prêtres et religieux est la plus misérable, 356 € par mois". Elle peut atteindre 530 € pour les prêtres partis après 2000.
Heureusement, après ses années de vie religieuse, l'homme a été directeur du Centre international de séjour de Besançon : de quoi lui assurer une retraite un peu plus décente que celle de ses anciens compagnons de noviciat...
Rédaction : Laure Godey
Quelques jugements de ce genre ont déjà eu lieu en France, mais c'est une première en Franche-Comté.
Cet homme de 78 ans, aujourd'hui domicilié près de Pontarlier, a été religieux montfortain d'août 1953 à novembre 1972. Or la Cavimac (Caisse de vieillesse et d'assurance-maladie des cultes) considère qu'il n'a validé que 29 trimestres d'activité, sa période de noviciat n'étant pas comptabilisée.
Pourtant, l'ancien religieux rappelle que "lors du noviciat, on était soumis au même règlement que les religieux. Pas le droit de retourner dans sa famille, on était pris en charge, nourri, logé. [...] La congrégation pourvoyait à ma subsistance, assurait mes droits à la santé et aurait dû ouvrir des droits à la retraite."
Pour cet homme, c'est "comme si un employeur n'affiliait pas un salarié à l'essai ou pas encore titularisé". Mais pour la congrégation, le noviciat est assimilé à "une formation", et n'ouvre donc pas de droit à la retraite...
Le tribunal des affaires de sécurité sociale de Besançon devra prochainement juger si oui ou non, cet ancien religieux peut prétendre à une meilleure retraite. D'autres jugements de ce genre ont déjà eu lieu en France, avec des résultats divers : à Caen, les plaignants ont été déboutés, à Rennes, Annecy et la Rochelle ils ont eu gain de cause.
L'ancien montfortain a par ailleurs saisi le tribunal de grande instance pour tenter d'obtenir des arriérés de retraite.
Dans tous les cas, le septuagénaire sait que sa retraite de religieux restera très faible : "la retraite de base des anciens prêtres et religieux est la plus misérable, 356 € par mois". Elle peut atteindre 530 € pour les prêtres partis après 2000.
Heureusement, après ses années de vie religieuse, l'homme a été directeur du Centre international de séjour de Besançon : de quoi lui assurer une retraite un peu plus décente que celle de ses anciens compagnons de noviciat...
Rédaction : Laure Godey
Publié le jeudi 18 mars 2010 à 11h38