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Flic le jour, écrivain la nuit pour témoigner ou comme exutoire
Flic le jour, écrivain la nuit : de nombreux policiers anonymes ou célèbres publient souvent avec succès leurs mémoires ou des polars tirés de leur expérience, un "exutoire" pour certains, l'envie de témoigner pour d'autres.
Samedi, le célèbre "36" Quai des Orfèvres (photo ci-contre), siège et temple de la police judiciaire (PJ) parisienne - rendu célèbre par le commissaire Maigret - organisait son premier salon littéraire.
Vingt-cinq policiers écrivains issus de ses rangs, retraités ou actifs, y participaient, notamment de "grands flics" comme Robert Broussard, Pierre Ottavioli ou Martine Monteil.
La salle n'a pas désempli de la journée, signe du succès des livres publiés par ces policiers chevronnés: Mme Monteil en a fait l'expérience avec la parution récente en livre de poche de ses mémoires, publiées en 2008, et l'insatiable curiosité du public pour le métier de policier.
Des hommes comme les autres
Outre ces grands patrons, "tombeurs" de grands criminels comme Jacques Mesrine, et acteurs des plus grandes affaires du XXème siècle, des policiers de terrain ont raconté au public leur désir d'écrire.
Arnaud Bassecourt, chef d'Etat-major, a expliqué avoir écrit deux romans policiers pour évoquer des faits réels qui l'ont "marqué", une façon de "faire un break dans ce métier difficile".
Christophe Guillaumot, en poste à Toulouse, a lui remporté en 2008 le prix du Quai des Orfèvres, avec un polar qui se vend bien et qui veut "retranscrire au plus près les ambiances" au sein de la police.
Policier à la brigade criminelle, Hervé Jourdain a été inspiré par un auteur célèbre de romans policiers, Thierry Jonquet. Comme lui, il a voulu montrer qu'il "n'y a pas de superflics" mais des "enquêteurs classiques aux prises avec des affaires parfois sordides".
Tout juste retraité de la PJ parisienne, Gérard Bousquet a écrit une autobiographie décapante qui, confie-t-il, lui a servi "d'exutoire".
Jean-Marc Souvira, chef de l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCTREH), vient de publier son deuxième - et très noir - roman policier sur un tueur en série, "Le vent t'emportera". Son héros est commissaire "marié et père de famille", car, explique M. Souvira, les "policiers sont des gens normaux". Il dit avoir voulu "emmener le lecteur dans la tête d'un criminel".
Témoigner pour ne pas oublier
Pour Frédéric Péchenard, ancien directeur du "36" et aujourd'hui premier flic de France à la tête de la direction générale de la police nationale (DGPN), il y a "deux sortes" d'écrivains policiers.
Celui qui écrit pour raconter sa vie car "nous sommes tout le temps questionnés" par le public. Et celui qui "veut raconter des histoires" car tous les policiers sont confrontés à des affaires hors normes et "à de l'humain".
Claude Cancès, directeur du "36" de 1993 à 1995, vient de publier ses mémoires à la demande de son fils qui trouvait "dommage de ne pas laisser un témoignage".
Le septuagénaire Pierre Ottavioli, ex-chef de la "Crim", qui a dirigé dans les années 1960-70 les enquêtes sur la disparition de Ben Barka et l'enlèvement du baron Empain, a longuement hésité avant de publier ses mémoires. Il a fini par "céder à un éditeur". Résultat: un best seller maintenant paru en poche.
M. Ottavioli confie qu'il est aujourd'hui dépassé par les nouveaux malfrats "qui tirent avant de parler" et semble un peu isolé sur son stand. S'arrête alors un universitaire qui lui dit "lire des polars pour ne pas dormir debout", comme une "quête spirituelle".
AFP
Samedi, le célèbre "36" Quai des Orfèvres (photo ci-contre), siège et temple de la police judiciaire (PJ) parisienne - rendu célèbre par le commissaire Maigret - organisait son premier salon littéraire.
Vingt-cinq policiers écrivains issus de ses rangs, retraités ou actifs, y participaient, notamment de "grands flics" comme Robert Broussard, Pierre Ottavioli ou Martine Monteil.
La salle n'a pas désempli de la journée, signe du succès des livres publiés par ces policiers chevronnés: Mme Monteil en a fait l'expérience avec la parution récente en livre de poche de ses mémoires, publiées en 2008, et l'insatiable curiosité du public pour le métier de policier.
Des hommes comme les autres
Outre ces grands patrons, "tombeurs" de grands criminels comme Jacques Mesrine, et acteurs des plus grandes affaires du XXème siècle, des policiers de terrain ont raconté au public leur désir d'écrire.
Arnaud Bassecourt, chef d'Etat-major, a expliqué avoir écrit deux romans policiers pour évoquer des faits réels qui l'ont "marqué", une façon de "faire un break dans ce métier difficile".
Christophe Guillaumot, en poste à Toulouse, a lui remporté en 2008 le prix du Quai des Orfèvres, avec un polar qui se vend bien et qui veut "retranscrire au plus près les ambiances" au sein de la police.
Policier à la brigade criminelle, Hervé Jourdain a été inspiré par un auteur célèbre de romans policiers, Thierry Jonquet. Comme lui, il a voulu montrer qu'il "n'y a pas de superflics" mais des "enquêteurs classiques aux prises avec des affaires parfois sordides".
Tout juste retraité de la PJ parisienne, Gérard Bousquet a écrit une autobiographie décapante qui, confie-t-il, lui a servi "d'exutoire".
Jean-Marc Souvira, chef de l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCTREH), vient de publier son deuxième - et très noir - roman policier sur un tueur en série, "Le vent t'emportera". Son héros est commissaire "marié et père de famille", car, explique M. Souvira, les "policiers sont des gens normaux". Il dit avoir voulu "emmener le lecteur dans la tête d'un criminel".
Témoigner pour ne pas oublier
Pour Frédéric Péchenard, ancien directeur du "36" et aujourd'hui premier flic de France à la tête de la direction générale de la police nationale (DGPN), il y a "deux sortes" d'écrivains policiers.
Celui qui écrit pour raconter sa vie car "nous sommes tout le temps questionnés" par le public. Et celui qui "veut raconter des histoires" car tous les policiers sont confrontés à des affaires hors normes et "à de l'humain".
Claude Cancès, directeur du "36" de 1993 à 1995, vient de publier ses mémoires à la demande de son fils qui trouvait "dommage de ne pas laisser un témoignage".
Le septuagénaire Pierre Ottavioli, ex-chef de la "Crim", qui a dirigé dans les années 1960-70 les enquêtes sur la disparition de Ben Barka et l'enlèvement du baron Empain, a longuement hésité avant de publier ses mémoires. Il a fini par "céder à un éditeur". Résultat: un best seller maintenant paru en poche.
M. Ottavioli confie qu'il est aujourd'hui dépassé par les nouveaux malfrats "qui tirent avant de parler" et semble un peu isolé sur son stand. S'arrête alors un universitaire qui lui dit "lire des polars pour ne pas dormir debout", comme une "quête spirituelle".
AFP
Publié le vendredi 11 juin 2010 à 08h43